Se former autrement avec le digital
La plupart des managers en entreprise veulent vraiment monter en aisance et en compétence et sont demandeurs de formation. Mais entre les urgences opérationnelles et les demandes de toutes parts, il leur est de plus en plus difficile de bloquer 2 jours dans leur agenda. Ils veulent être formés autrement : pouvoir consommer des petits morceaux de formation, où ils veulent, quand ils veulent, dans le métro ou même chez eux. C’est tout l’objet du micro-learning, également nommé nugget learning : les managers téléchargent une application sur laquelle ils vont pouvoir être formés, à la conduite d’entretiens spécifiques par exemple.
Le digital abolit les frontières : spatiales bien sûr, mais aussi les frontières entre la vie privée et la vie professionnelle ; on consulte ses mails professionnels dans le RER et on réserve ses billets de train pour le week-end entre deux dossiers.
Le digital abolit aussi les frontières entre le formateur et les participants (via les webinars, les e-learnings) rendant les participants acteurs de leur formation, et entre les apprenants eux-mêmes (le social learning, les communautés virtuelles de salariés suivant le même Short Private Online Course).
La formation à distance a-t-elle rayé de la carte le présentiel ?
Mais digitaliser la formation ne se limite pas à organiser des formations distancielles ni à saupoudrer quelques outils numériques. Les approches pédagogiques sont à repenser pour offrir des parcours blended learning, plus individualisés, tournés vers l’apprenant plutôt que sur le contenu et qui favorisent la pratique pour passer de la compréhension à l’appropriation. De fait les activités digitales deviennent une méthode pédagogique parmi d’autres et existent à ce titre également en présentiel. Les parcours blended diminuent le temps de présentiel et l’optimisent pour le consacrer aux mises en situation, aux trainings. En dehors des bénéfices pédagogiques, les gains financiers sont notables pour les entreprises grâce à un coût d’immobilisation optimisé et un meilleur Return on Equity, notamment en rendant les apprenants acteurs.
La formation aura toujours besoin du présentiel pour les prises de conscience, pour la connaissance de soi et les partages de bonnes pratiques. Le formateur est celui qui créé la dynamique de groupe pour faciliter l’appropriation de concepts délivrés en version numérique, celui qui permet aux nouveaux comportements de devenir naturels chez chacun des participants.
La formation devient plus individualisée, attrayante et responsabilisante, et en cela, la digitalisation est un formidable moteur.
Enfin le digital learning est souvent la première occasion pour les salariés de développer leurs compétences et leur culture digitales (via l’utilisation des visio-conférences, des applicatifs) mais aussi de prendre la mesure de la transformation digitale qui bouleversera plus tard, si ce n’est déjà le cas, leur activité professionnelle courante.
Finalement le digital learning joue un rôle stratégique dans la transformation digitale des entreprises.
Et vous, où en êtes-vous de votre réflexion digitale ?
Un article signé Laurence Ballereau, Consultante formatrice DMM France.
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